On les imagine tous comme des portes vers l’évasion, les vacances ou les retrouvailles. Mais parfois, les aéroports peuvent aussi se transformer en véritables parcours du combattant. C’est exactement ce qui ressort d’une étude récente qui a fait grincer des dents plus d’un voyageur… surtout ceux qui ont pris l’avion depuis Bordeaux-Mérignac.
Bordeaux-Mérignac, lanterne rouge des aéroports européens
Ce n’est pas le genre de classement qu’on espère dominer, et pourtant. Avec une note moyenne de 2,7 sur 5, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac s’attire la première place… des pires aéroports d’Europe. Petit, souvent bondé, peu de sièges pour attendre son vol, et un historique de grèves à répétition : le tableau n’est pas flatteur. Ce sont 5 700 passagers qui ont donné leur avis, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’y sont pas allés de main morte.
Un ami m’a récemment raconté sa mésaventure à Bordeaux : trois heures d’attente, un vol retardé, et pas un banc de libre. Résultat ? Pique-nique improvisé par terre, dos au mur, avec vue sur un distributeur vide. Ce n’est peut-être pas l’expérience universelle, mais elle résume bien le ressenti général.
Face à cette situation, certains conseillent aux voyageurs d’opter pour Toulouse-Blagnac, à quelques heures de route ou de train, qui offre un service plus fluide et des installations plus modernes.
Quand le sud brille… ailleurs en Europe
À l’autre bout du classement, c’est l’aéroport d’Athènes qui tire son épingle du jeu avec une note flatteuse de 4,4/5. Malgré une affluence estivale record, la capitale grecque a su garder le cap : peu de retards, une gestion efficace, et une atmosphère plutôt détendue. Ce n’est pas un hasard si la Grèce est devenue un refuge pour les amateurs de soleil cet été.
Derrière Athènes, on retrouve Zurich — qui a littéralement transformé l’attente en aéroport en terrain de jeu : fléchettes, mini-golf, ping-pong… autant dire que les escales n’ont jamais été aussi ludiques. Quant à Porto, il propose des espaces pour enfants avec bibliothèque, vidéos et activités créatives. De quoi occuper toute la famille sans s’énerver.
Côté France, quelques belles surprises
Heureusement, tout n’est pas morose côté tricolore. Cinq aéroports français tirent leur épingle du jeu avec des notes supérieures à 4/5. En tête : Montpellier–Méditerranée, souvent salué pour sa propreté irréprochable, sa bonne organisation et une ambiance conviviale. C’est le genre d’aéroport où l’on passe presque un bon moment, ce qui est loin d’être banal.
Mention spéciale à la région Occitanie, qui aligne les bons élèves : Tarbes-Lourdes, Pau-Pyrénées, Perpignan et Toulouse figurent tous dans le top 10 national. Une performance à saluer, qui montre qu’un petit aéroport bien géré vaut parfois mieux qu’un grand mal organisé.
Entre expérience utilisateur décevante et petits bijoux d’efficacité, les aéroports européens ne se valent pas tous. Et s’il reste du travail pour améliorer certaines plateformes françaises, on peut se consoler en se disant qu’il existe encore des endroits — parfois à deux heures de train — où l’on peut s’envoler sans y laisser son calme.



